FRANÇOIS HIEN
ÉDUCATION NATIONALE
Créé au TNP en janvier 2024
texte François Hien mise en scène François Hien accompagné de Sigolène Pétey dramaturgie Sabine Collardey assitanat à la mise en scène Ophélie Ségala interprétation Anne de Boissy, Gilles Chabrier, Sabine Collardey, Clémentine Desgranges, Kathleen Dol, Géraldine Favre, Yann Lheureux, Lauryne Lopes de Pina / en alternance avec Ophélie Ségala, Martin Sève, Léa Sigismondi régie générale et création lumière Benoit Brégeault régie générale et lumière en tournée Maxime Rousseau régie son en tournée Guillaume Puissant création costumes Sigolène Pétey avec la complicité de l’atelier costume du TNP
stage costumes Eryn Christophe et Margot Saban Lamantia scénographie Sigolène Pétey assistée à la construction par Clément Kaminski et à la déco par Amandine Fonfrede coordination Mathieu Flamens administration production diffusion Nicolas Ligeon Pauline Favaloro
production Ballet Cosmique coproduction Théâtre National Populaire, Villeurbanne - Théâtre de Bourg-en-Bresse - scène nationale - Théâtre de Villefranche - scène conventionnée - FACM - PIVO - Scène conventionnée avec l'aide de La Région Auvergne Rhône Alpes - le Fond de dotation La Passerelle
Nous sommes au lycée Jean Zay, dans la ville imaginaire de Virieux- en-Vezon.
Le jour de la rentrée des professeurs, c’est déjà l’ébullition. À la suite d’incidents survenus l’année précédente, un nouveau proviseur a pris la tête de l’établissement. Entre des manques croissants de moyens et d’effectifs, une réforme de l’enseignement qui individualise à outrance le parcours des élèves et un climat généralisé de défiance, les personnels craignent de nouveaux débordements.
Éducation Nationale chronique la vie de cet établissement en pleine mutation, et tisse plusieurs fils narratifs : une professeure se fait insulter par un élève, et décide d’enquêter sur lui ; une autre vit une inspection désastreuse et perd confiance en son travail, ce qui décide ses collègues à inventer un curieux dispositif, pour sortir les professeurs de leur solitude ; le proviseur tente à tout prix de maintenir la sérénité. L’année avance, les colères grondent, sourdement.
L’atmosphère se tend. Face au projet de dotation pour l’année à venir, les personnels décident d’une grève. Tandis qu’ils sont pris de vitesse par des agitations, un grand mouvement d’occupation se met en place au cœur du lycée.
Suivant les trajectoires d’une trentaine de personnages, la pièce met au jour les failles systémiques, les souffrances individuelles, mais aussi les possibilités d’organisation collective, de lutte et de transformation. En plus de documenter l’état du service public d’enseignement à l’heure actuelle, elle dresse des portraits nuancés de travailleurs pris dans des mouvements de fond sur lesquels ils cherchent à retrouver prise. Écrit à la faveur d’un long processus d’immersion dans des établissements scolaires de la métropole, le texte se veut précis et romanesque, lucide et utopique. Volontairement focalisé sur les travailleurs, il met en jeu une classe en particulier. Sur scène, chaque soir, une véritable classe de lycéens participe au spectacle.